Depuis quelques années, les scientifiques lancent de nombreux appels quant au réchauffement climatique. De nombreux mouvements sont initiés par une jeunesse alarmée par cette situation.
Le réchauffement climatique de 2 degrés prévu d’ici à 2050 se fait déjà largement ressentir sur la biodiversité et le climat.
Par conséquent, les vignobles français eux aussi sont touchés par ce changement. À cet effet, nous avons décidé de vous présenter dans cet article les effets de la hausse des températures sur les vignobles français.
Vignobles français, le changement climatique se fait déjà ressentir
Sur le territoire national les vendanges de 2021 commencent en avance par rapport aux années précédentes. La cause de cette précocité ? Le réchauffement climatique qui pousse les professionnels à constamment s’adapter. C’est déjà le constat qu’avait fait l’INRA en 2018.
Suivant les régions, les vendanges commencent plus ou moins tôt cette année. Dans l’Aude, il faut compter une semaine d’avance, un mois dans le Val de Loire, trois semaines dans les vignobles Bordelais et quatre semaines en Bourgogne.
Selon Yves Leers, journaliste et consultant pour l’Atelier du climat : « la hausse des températures va avoir un impact sur la vigne ». Et les premiers effets du réchauffement climatique se font déjà ressentir. Comme nous l’avons vu, les vendanges ont des semaines d’avance sur les plannings habituels. Cela est principalement dû à la floraison de la vigne qui se fait plus tôt que prévue.
Par ailleurs, la hausse des températures se fait déjà ressentir sur les productions de vins. En effet, la teneur en alcool de certains vins a déjà vu son taux augmenter de quelques degrés depuis de nombreuses années. En 2018, on estimait que vins du Languedoc pourraient voir leur teneur en alcool augmenter de 1% tout comme les vins du Bordelais.
Pour comprendre encore un peu plus ce phénomène, on vous propose de découvrir cette vidéo réalisée par le journal Le Monde.
Production de vin, quels sont les risques pour la vigne
Comme nous venons de le voir, l’impact du réchauffement climatique se fait déjà ressentir sur les vignobles français.
Dans les années à venir, la chaleur et le manque d’irrigation seront les principales sources d’inquiétudes.
Nous savons que la vigne peut résister à des températures pouvant atteindre les 40°C. Toutefois, les problèmes d’irrigation s’avèrent importants. Aujourd’hui, certaines régions sont déjà touchées par ce manque d’eau, notamment dans le sud de la France. Durant les fortes chaleurs, certaines parcelles de vignes ne sont pas suffisamment irriguées.
On se pose alors la question des restrictions en période de canicule ? Qui des viticulteurs ou des agriculteurs pourra bénéficier en priorité de l’utilisation de l’eau.
En ce qui concerne l’international, le réchauffement climatique n’épargne pas les productions de vins. Des chercheurs de l’Institut national de recherche en agriculture, alimentation et environnement (Inrae) ont réalisé une étude qui confirme cette théorie.
L’étude révèle que les pays au climat méditerranéen tels que l’Italie ou l’Espagne seront les plus touchés. Ils estiment que ces pays peuvent perdre jusqu’à 65% de leurs vignobles.
Vignobles français, comment faire face à la hausse des températures
Pour faire face à ses nombreux changements, les scientifiques ne cessent d’effectuer des recherches.
D’après leurs estimations, les pertes de vins pourraient se limiter. Pour cela, il conviendrait de faire des modifications d’encépagement. En d’autres termes, il serait possible de remplacer des cépages plus fragiles par d’autres plus résistants et tolérants à la chaleur ainsi qu’à la sécheresse.
Ces changements pourraient bien réduire les pertes dans certaines zones géographiques toujours aptes à la culture. Avec cette méthode, il faut compter une perte de 56% à 24% si le réchauffement atteint 2°C. Par ailleurs, si celui-ci est de 4°C, les pertes passeraient de 85 à 58%.
Une autre solution proposée par les scientifiques consiste à choisir des porte-greffes (plante où l’on vient greffer le cépage) qui permettent un enracinement plus profond. Cela favorise donc une meilleure captation de l’eau. Cette solution permettrait de faire face à la pénurie d’eau ressentie par les vignobles durant les fortes chaleurs.
Nul doute que dans les années à venir, les producteurs de vins biologiques, biodynamiques et natures vont devoir adapter leurs productions aux contraintes naturelles. À ce sujet, découvrez notre article qui explique la différence entre un vin nature, biologique et biodynamique.
Nous espérons que cet article vous aura permis de découvrir les effets qu’à le réchauffement climatique sur les vignes. Pour toute question à ce sujet, contactez-nous directement depuis notre formulaire de contact.